Jaipur, la ville rose

Publié le 27 juillet.
Autant la nuit précédente fut arrosée, cette nuit fut mouvementée. Une grande partie de la nuit, des orchestres ont semble t-il défilé dans la ville. On nous explique, maintenant on comprend pourquoi il y a avait autant de monde hier, qu'il s'agissait d'un jour spécial. C'était la pleine lune, et en même temps le festival religieux de la ville. Des groupes de jeunes gens font des processions, habillés de couleur orange, comme l'équipe de foot hollandaise :), avec des bâtons, orange aussi, et avec pour certains un petit pot à chaque extrémité. Tout cela en chantant, mais cette nuit, ils ne faisaient pas que chanter. De grosses sonos installées dans des pick ups, balançaient de la musique très rythmée avec un volume maximum. Jusqu'à 5 heures du matin, les processions se sont suivies dans les rues. Comptez qu'à partir de 5 heures, les klaxons de ceux qui partent travailler reprennent de meilleure...

Un excellent muesli, d'autant plus bon qu'on l'a attendu 40 minutes (c'est long, surtout quand notre chauffeur nous attend) et nous quittons ce magnifique haveli; j'en fais de la pub, même si je ne touche pas de commission.
Petit arrêt au "old Pushkar". C'est un site que nous ont recommandé Patrick et Catherine parce qu'on pouvait y voir des pèlerins se baigner comme à Pushkar, mais avec la foule en moins et la possibilité d'être au plus proche des gens. Malheureusement, le festival finissait hier et ce matin, il n'y a plus personne. Dommage, mais on imagine très bien le tableau.
 Seules quelques femmes labourent, à la main, une parcelle de sable pendant que les hommes semblent jouer aux cartes. La condition de la femme en Inde n'est pas des plus enviables. A ce sujet, nous avons entendu un de nos guides dire à Jaisalmer:"maintenant que l'eau courante arrive dans la maison, les femmes sont heureuses". Dans ce cas nous, on devrait se rouler par terre.

Sur la route de Jaipur, une route de bonne qualité il faut le souligner, nous dépassons de nombreux groupes de jeunes toujours en orange, qui font aussi des processions à pied. Ils rejoignent le fabuleux Gange et rentreront ensuite chez eux après avoir rempli leurs récipients de l'eau sacrée de ce fleuve. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on est à plus de 300 km du cours d'eau et qu'ils y vont à pied mais heureux et en musique s'il vous plaît!
Arrivés à Jaipur, la ville dite rose en raison de la couleur semi rose semi ocre d'une partie des batisses du centre ville, juste le temps de trouver l'hôtel dans cette grande ville de plus d'1,2 million d'habitants. Gourav semble chercher sa route mais reste toujours aussi zen. Je ne sais pas, mais si j'étais chauffeur professionnel, je prendrai a minima une carte routière ou un GPS. Lui préfère s'arrêter et aller demander aux passants. Pour sa défense, il est vrai que les panneaux indicateurs sont rares. Déjeuner au restaurant de l'hôtel, le "Dera Rawantsar", qui ressemble de première abord à une grosse maison dans un quartier résidentiel. Accueil toujours aussi courtois, dans lequel on est reçu, pour compléter le livre des hôtes dans un bureau du maharadjah!
Cet après midi, visite du centré historique de la ville, avec l'inévitable palais de vents. Magnifique parure de bâtiment, à ne voir que de l'extérieur, au milieu des camelots très présents.
le palais des vents

 Nous visitons ensuite le City Palace, encore occupé partiellement par la famille royale. A noter que quand on vous dit de ne pas prendre de photo à certains endroits, ne le faites pas, j'en suis pour un bakshih à verser pour éviter une amende.
détails

le city palace


La visite par la suite du jardin attenant et regroupant les instruments d'astronomie datant du 18eme siècle, nous laisse sur notre faim. On s'attendait à mieux que ça.

Comme tout bon étranger en vacances qui se respecte, nous ne pouvons échapper à la rue des échoppes. Accrochez-vous! On doit avoir des têtes de bons français, car on est sans cesse interpellés par les vendeurs par des" bonjour, ça va?", faut dire qu'en juillet et août, 80% des touristes sont des français. Au début de la rue, ça peut paraître comme un jeu, mais par endroit, cela devient fatiguant. Ajoutez à tout ça, les mendiants, des femmes et enfants qui vous demandent à manger ou de l'argent. La misère semble encore peu plus marquée dans cette ville, c'est en tout cas ce que nous avons constaté dès notre entrée dans cette ville, malgré tout semblable aux autres grandes villes que nous avons  visitées.
Visite d'un atelier artisanal, surtout prétexte à vous faire entrer dans la boutique. Gourav comprend vite que c'est pas le type de business qu'on recherche. 

Avant d'aller dîner, nous tentons de visiter les alentours de notre hôtel. Comme dit précédemment, il y a vraiment un sentiment de pauvreté, voir de désespoir pour certains et ils sont nombreux. Partis pour trouver un resto, nous nous arrêterons à un verre pour rentrer manger à l'hôtel où une partie du personnel s'affaire à trouver le pourquoi d'un court circuit dans notre chambre. La solution est vite trouvée avec un bout de Scotch et ça fonctionne jusqu'à la prochaine fois.