Le Taj Mahal

Publié le 30 juillet.
Levés aux aurores pour aller visiter "le plus beau monument du monde", c'est le conseil qui est donné à tous ceux qui veulent visiter le site phare de l'Inde. Notre hôtel n'étant qu'à environ 500 mètres du site, nous pensions pouvoir nous y rendre à pieds, mais la billetterie est située bien en amont. 750 roupies par personne (9,20 euros) contre 2,5 euros pour les indiens, bon ça fait un peu cher, mais venir en Inde sans passer par la case Taj Mahal, c'est comme pour un étranger qui vient à Paris qui ne va pas voir la tour Eiffel... Et puis sincèrement, ça vaut le déplacement et c'est peu dire. Même si on est préparé par la vision qu'on pouvait en avoir depuis le fort rouge hier soir, quand on arrive sur l'esplanade des jardins, on prend une claque et les frissons ne se contrôlent pas. Le qualificatif de plus beau monument du monde peut largement être retenu. A cette heure, le soleil est levé depuis peu et ses rayons resplendissent sur le marbre blanc éclatant du bâtiment principal et des 4 minarets. Séquence émotion garantie!


le Taj Mahal; le grand frisson
 Mais il faut que je vous donne un minimum de culture, alors voici le pourquoi du comment : un empereur moghole a perdu sa femme en 1631 lorsqu'elle a mis au jour son 14eme enfant. Son chagrin fut si grand que ses cheveux devinrent gris en une seule nuit et il décida de construire un mausolée pour sa défunte femme. Donc le Taj Mahal n'est ni une mosquée, ni un temple, mais tout simplement un écrin pour un tombeau. Pas moins de 20000 ouvriers, aidés de plus de mille éléphants travaillèrent entre 8 et 13 ans pour sa construction. Le site est en excellent état et considéré également comme une des 7 merveilles du monde. La majesté du bâtiment principal qui fait quand même 171 mètres de haut, allié aux 4 minarets ont été construits dans les règles de l'art. Tout n'est que harmonie, précision et finesse pour ce "palais de la couronne" traduction un peu bizarre car il n'y a pas de couronne mais deux tombeaux (la défunte femme et son mari).
Gourav nous avait dit que la visite durait normalement entre 1 heure et 1 heure 30. Nos flâneries dans et tout autour de ce lieu mythique que nous touchons enfin nous ferons prendre du retard pour le programme de la journée, mais c'est sans aucun regret. Si vous avez l'occasion de venir voir, foncez!



Plus grand monument du monde... vraiment?


Copieux breakfast à l'hôtel Taj Resort qui nous a quelque peu déçu. L'aspect extérieur était prometteur, mais l'envers du décor l'est un peu moins. Bon nombre de chambres sont en fait sans fenêtre car au niveau 0. De ce fait, l'humidité, la petitesse et l'odeur révèlent bien le type de logement tape à l'oeil d'un lieu aussi touristique que celui-ci.
Reconnaissons que la douche et le petit déjeuner font remonter cet établissement dans notre estime. Le classement Tripadvisor (10 ème sur 108 hôtels à Agra) nous fait craindre le pire pour les derniers du classement.
Avant de quitter la ville, Gourav nous fait découvrir une dernière fois le Taj Mahal sous un autre angle. Par des détours assez complexes, il nous amène sur la berge de la Yumina, le fleuve qui passe aussi à Delhi, afin de voir le monument d'un point de vue peu connu. Par hasard, un tournage de série TV a succès (peut être le plus belle la vie local ) ayant pour cadre le site est en cours de tournage.

vue de l'autre rive de la Yumina
Nous sommes ensuite attendus chez Ranjeet, l'organisateur de notre circuit pour le lunch. La distance entre Agra et Delhi n'est que de 200 km, et peut se faire par autoroute, il nous faudra quand même plus de 5 heures pour accéder au domicile de Ranjeet. Cette highway, de 2 fois 3 voies, est normalement réservée aux voitures, camions et motos. Nous nous sommes habitués à ne plus être surpris par la comportement indien. Tracteurs, vélos, chèvres, piétons...ne semblent déranger personne. La vitesse est limitée qu'à 100 km/h pour les voitures et surprise, elles roulent presque toutes à 80. L'arrivée à Delhi nous replonge dans un trafic parait-il spécifique dans cette ville, ce qui explique le retard pris.
Ranjeet nous a accueilli chaleureusement chez lui, avec sa jolie femme qui apprend le francais et ses parents avec qui ils habitent. Repas classique "home self made". Nous avons pu discuter un bon moment sur ce que nous avons vécu et sur la vie des indiens. Ranjeet vend très bien son pays et nous ne manquons pas de le féliciter pour le programme qu'il nous avait concocté.
Avec Gourav, Ranjeet et sa femme

Vient ensuite le moment où nous devons quitter Gourav définitivement. C'est avec une émotion partagée que nous faisons nos aux revoirs à un type vraiment chic. Il ne fut pas seulement notre chauffeur, mais aussi notre guide parfois, notre conseiller, notre musicien, notre danseur et aussi un peu notre animateur. Nous ne pouvons rien lui reprocher et nous a certainement aidé, sans pensée intéressée, à  découvrir une partie de son pays sous un angle que les circuits organisés pour les groupes ne connaissent pas.
Gourav, en toute simplicté